

Libérons les prisonniers de conscience
O vous qui croyez ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fut-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Surah An Nisaa ( 4) verset 135
Se taire, face à la torture et l’oppression, que subissent Abu Zubeida Zeinoul Abedeen à Guantanamo, la Dr Aafia Siddiqui, en Amérique, Marwan Barghouti et le Dr Hussam Abu Safiya, en Israël, ou encore ces centaines de prisonniers d’opinion ou de conscience en Arabie Saoudite, en Egypte ou en Jordanie; se taire face à l’injustice, c’est être complice des oppresseurs, car Allah (swt) exige des Musulmans qu’ils soient des défenseurs de la justice, Lui-Même étant Al Aadil, Celui qui est Juste.
Le Prophète Muhammad (saw) a dit:
« Celui qui voit un mal, qu’il l’arrête de ses mains. S’il ne peut pas, qu’il (l’arrête) de sa langue. S’il ne peut (toujours) pas, qu’il le déteste de son cœur et c’est la plus faible forme de l’Iman. »
La visite, chez nous, d’un ancien détenu de Guantanamo, devait nous interpeller, les Musulmans en particulier. A entendre les récits de torture et d’agression de prisonniers à Guantanamo comme à Bagram de Moazzam Begg devait nous inciter à joindre nos voix à celle de l’ong Cage International pour réclamer la libération, sans condition, des centaines de prisonniers injustement incarcérés et torturés dans les geôles sordides en Amérique, en Israël, en Arabie Saoudite, en Jordanie et en Egypte.
La provocation est venue, la semaine dernière, de l’extrémiste Ben Gvir qui s’est permis de se rendre à la prison où est injustement détenu le pacifiste Marwan Barghouti pour menacer celui-ci de mort. Cette visite traumatisante révèle qu’Israël peut violer ouvertement les droits des prisonniers politiques sans être nullement inquiété.
Pour revenir au tristement célèbre Guantanamo, le devoir de mémoire nous oblige à relever, autant de fois que cela nécessitera, les conditions atroces dans lesquelles furent détenus et maltraités nombreux de nos frères. Incarcérés injustement, ceux-ci ont subi toutes les persécutions possibles. De la privation de nourriture à la détention sans vêtements, de l’enchaînement continu à l’interdiction de se rendre aux toilettes, obligés de déféquer là où ils étaient enchainés, ils auront tout subi. Ajoutez à cela le water boarding, qui consiste à forcer quelqu’un, retenu par des chaînes à ingurgiter jusqu’à huit litres d’eau. Il nous nous rallier pour réclamer, haut et fort, « stop à la torture ». Il nous faut rallier notre voix pour exiger la libération d’Abu Zubeida qui y est encore détenu.
Nous ne nous permettrons pas, non plus, d’oublier les atrocités que subit la Dr Aafia Siddiqui, brillante neuro scientifique pakistanaise que la complicité infecte du gouvernement de son pays avec les USA semble avoir condamnée. Les humains que nous prétendons être ne peuvent adopter l’apathie face aux conditions dans lesquelles la Dr Aafia Siddiqui est injustement incarcérée dans une prison américaine, où la justice chancelante des humains l’a condamnée à 86 ans de prison. Kidnappée en 2003 à Karachi avec ses trois enfants, dont le dernier, Suleyman, n’était âgé que de six mois à l’époque que les bourreaux américains ont massacré en le fracassant sur le sol, la neuro-scientiste fut détenue, par l’armée américaine dans la prison obscure de Bagram, en Afghanistan. Ses codétenus se souviennent d’elle comme l’unique prisonnière connue sous le pseudo « Prisonnier 650 » qui exprimait sa détresse, agonisant, hurlant de toutes ses forces et chialant incessamment. Après 20 ans en prison, Aafia n’est plus que l’ombre d’elle-même, ne pouvant plus communiquer clairement, encore moins reconnaître ses proches.
En tant que témoins pour l’humanité, il est de notre devoir de dénoncer la complicité du gouvernement pakistanais qui, sous Parvez Musharraf qui collaborait de façon infecte avec les Etats Unis, dans le sillage de la War on terror, déclenchée par Bush Jr, pour se venger de l’attentat du World Trade Centre en septembre 2001.
La haine certes s’est manifestée sur leur bouche. Ce que leur poitrine cache est encore plus énorme. Voilà que nous vous exposons les Ayats. Si vous pouviez raisonner. Surah A’li Imraan (3) verset 118
Il convient aussi de rappeler le sacrifice, l’horreur et les supplices que subissent les prisonniers politiques dans les prisons d’Israël, sous, ce que les sionistes appellent la détention administrative.
Ce système permet aux autorités israéliennes d’arrêter un Palestinien sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui et sans qu’il ne soit traduit en Cour. Ils seraient actuellement, sur les 9 500 prisonniers, 3 660 prisonniers à être détenus, sous ce système, soit sans aucune forme de procès.
Il faut aussi savoir que les prisonniers Palestiniens sont détenus dans des conditions atroces, dévêtus, les yeux bandés, et empêchés de s’asseoir sur leur postérieur. D’autres sont obligés de porter des couches pendant de longues heures.
Parmi ceux-ci, le cas de Marwan Barghouti mérite d’être relevé. Marwan Barghouti a été arrêté à Ramallah par les forces de sécurité israéliennes le 13 avril. Il a été torturé et soumis à d’autres formes de mauvais traitements tandis qu’il était interrogé..
Après son interpellation, Marwan Barghouti a été conduit au centre de détention de Moscobiyya, à Jérusalem. Il aurait été soumis à la torture du « shabeh » (le « fantôme ») : on l’aurait privé de sommeil et contraint à rester assis, mains et pieds entravés, sur une petite chaise inclinée, dont les pieds avant étaient plus courts que les pieds arrière. Transféré à un autre centre de détention, il est toujours soumis à des interrogatoires intensifs et à la torture du shabeh. Ainsi, on ne l’aurait laissé dormir que deux heures par jour pendant une période de soixante-douze heures. Il a également indiqué que ceux qui l’interrogeaient avaient formulé des menaces de mort contre lui et contre son fils, qui est détenu dans une autre prison.
Quant au traitement accordé aux femmes détenues, dans les prisons israéliennes, il serait atroce de les raconter sur un mimbar.
Les croyants et les croyantes sont les alliés les uns des autres. Ils ordonnent le Ma’rouf (le bien) et interdisent le Mounkar (mal). Surah Tawbah (9) verset 71
La réalité des tortures et des persécutions que subissent nos frères et nos sœurs dans les prisons américaines, israéliennes, saoudiennes, ou encore chinoises, nous impose de comprendre que les droits de l’homme n’existent plus quand il s’agit de Musulmans. Il nous faut réaliser que nous vivons dans un monde raciste, ouvertement et agressivement discriminatoire, envers les Musulmans.
Il semble que les ennemis d’Allah peuvent tout se permettre, car la conscience musulmane regarde ailleurs. Fidèles aux dits Accords d’Abraham, les despotes et autres dictateurs qui gouvernent les territoires et les populations musulmanes se sont faits les complices des oppresseurs.
Il convient de nous rappeler qu’être Musulman, c’est s’engager dans un combat inlassable contre la propagande. C’est de résister aux et de dénoncer les fausses propagandes, mais aussi, de dénoncer l’oppression d’où qu’elle vienne et qui que ce soit l’oppresseur.
Ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les Zhalimoun (injustes). Il leur accordera un délai jusqu’au jour où leurs regards se figeront. Surah Ibrahim (14) verset 42
Qu’Allah (swt) nous guide et nous aide.